#Dégradation# des buses, 1,2 MILLIARD POUR SOULAGER LES USAGERS







Les #travaux routiers# entrepris par le gouvernement pour soulager les usagers, masquent un phénomène dont on parle très peu : la dégradation des dispositifs sécuritaires sur nos voies. Garde-corps (terme technique qui désigne les barrières de sécurité sur les routes) en piteux état, buses disloquées, rambardes de pont arrachées… Un décor qui contraste avec le magnifique paysage routier par endroit et les travaux pharaoniques de voiries entrepris depuis le début du mandat du président de la République. Ceux qui ont l’habitude d’emprunter l’axe Abobo-Anyama par l’autoroute sont unanimes : le bitume est impeccable. Du très bon goudron. Rien à dire. Mais les mines sont aussitôt défaites dès lors qu’on jette un coup d’œil dans l’autre sens de la chaussée. Ce qui devait être une barrière de protection pour les automobilistes ressemble plutôt à un amas de fer révulsant, gagné par la rouille. Saillants par endroit telles des lames hostiles, aplaties, souvent même arrachés, les garde-corps ont été durement maltraités par l’incivisme des usagers. Aujourd’hui, ils constituent plus un obstacle qu’une sécurité pour tous ceux qui s’aventurent sur ce tronçon. Même spectacle au niveau de l’axe Yopougon-Adjamé. Ici, les garde-corps, jadis longiligne et parallèle, ont fini par prendre l’aspect agressif de vulgaires dents de scie. Un choc par-ci, un choc par-là : l’inconduite des conducteurs, surtout ceux du transport en commun, a eu raison de ces barrières de sécurité. Ce qui en reste, même abîmé, continue à être soumis à rude épreuve. Parce que les accidents sont légion sur cette route. Un lieu : Lokodjoro-Banco ; une image : le pont qui s’y trouve ; un sentiment : miséricorde! Sur l’ouvrage de jonction, déjà angoissant à cause de son exiguïté, les barrières de sécurité sont presqu’arrachées. Il faut avoir les nefs solides pour faire un dépassement là-dessus. Au moindre faux pas, on se retrouve en bas, à trois mètres…et peut-être, six pieds sous terre. En plus de ces cas, de nombreuses artères dans la capitale économique sont dénaturées par la maltraitance des leurs barrières de sécurité. Sur le pont Félix Houphouet-Boigny, par exemple, il a fallu les récents travaux de réhabilitation pour que les garde-corps qui s’y trouvent soient enfin dignes de l’ouvrage et rassure les automobilistes. Alors, à quand la délivrance pour les usagers des autres voies touchées par ce problème ? A l’Agence de gestion des routes (Ageroute),  une source proche du directeur général rassure : « Nous avons identifié l’ensemble des garde-corps abîmés au niveau d’Abidjan ». Ce travail, précise-t-il au téléphone, a été fait depuis 2013. Et l’entretien des barrières de sécurité, garde-corps et buses compris, est prévu selon lui dans le Fonds d’entretien routier (FER). « Environ 1,2 milliard est destiné à la réparation de ces ouvrages. Mais cela concerne uniquement les grandes artères au niveau d’Abidjan. Nous avons déjà démarré les travaux », explique  notre interlocuteur.  Parmi les endroits touchés par les travaux, le pont de Mossikro (Attécoubé). Tout en accusant les automobilistes d’être à la base de cette dégradation du dispositif sécuritaire sur les voies, il rassure que la réhabilitation de tous ces ouvrages n’est qu’une question de temps. En attendant, pour les automobilistes, il vaut mieux éviter de serrer trop à gauche une fois sur ces tronçons.  
Raphaël Tanoh

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