#Boulevard Nangui Abrogoua#: DIFFICILE #DEGUERPISSEMENT#

On peut dire de ce commerçant peu ordinaire qu’il est bien malin. Etienne Dago roule, insouciant, une vieille brouette remplie de Compact discs (Cd) piratés de films et musiques. Depuis le début du déguerpissement du Boulevard Nangui-Abrogoua à Adjamé, le 10 février, aucun agent de la police municipale n’a réussi à mettre la main sur lui et sa charrette. Il suffit qu’il aperçoive la couleur d’un treillis à distance, en un tour de talon, plus de Dago en vue. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’homme a des aptitudes pour le cent mètres plat. Il n’a qu’à descendre la bretelle qui se noie dans le fourmillement du marché noir d’Adjamé appelé communément Black Marcket, pour se fondre dans la foule. Ni vu, ni connu. Aussitôt que le danger s’éloigne, le revoilà avec sa marchandise prohibée arpentant à nouveau la rue. Ses camarades qui vendent divers articles (chaussures, vêtements, appareils électroménagers) de façon ambulante sur le boulevard disposent également de deux ou ...