LES JEUNES PRODIGUES DU JAZZ FUSION



Après la sortie du groupe #Yakomin# sur le marché, l’Insaac s’apprête à créer un autre groupe musical.

Ce jeudi, sur l’une des terrasses de l’Institut national supérieur des arts et de l'action culturelle (#Insaac#), les notes saisissantes d’un balafon qui alternent agréablement avec celles d’un tam-tam,  incitent à prêter l’oreille. Sous cette mélodie, on peut entendre également les douces vibrations des cordes d’une kora. Une trompette encense le tout. De plus près, ce sont quatre garçons en pleine répétition. Quelques étudiants de l’Insaac qui ont sûrement fini les cours, viennent les écouter avant de rentrer. Pour la plupart, ces artistes en herbe ne sont pas inconnus. Ce sont des étudiants de l’établissement supérieur public, tout comme eux. Quatre personnes sur cinq pourraient qualifier leur musique de jazz tout court. Mais la cinquième personne ferrait attention à cet assemblage d’instruments traditionnels et modernes, à cette manière assez subtile de captiver l’auditeur avec une mélodie sincère, intime, à la manière du groupe Yakomin. Et Yakomin fait du Jazz fusion. D’ailleurs, l’un des membres de ce groupe est là ce soir pour aider les musiciens à répéter. Il s’agit de N’Zi Toussaint, également enseignant de musique à l’Insaac. « C’est un jeune groupe qui fait aussi du Jazz fusion, comme Yakoumin », explique le maestro. Avant de nous présenter le groupe Akouma qui veut dire, cœur en Abron. Les quatre garçons qui forment Akouma sont ses élèves. Ils ont pour la plupart au moins 3 années de formation en musique. Akouma n’est pas novice sur la scène. Les garçons ont eu à jouer à certains diners galas de prestige où leur talent a su s’imposer naturellement. C’est pourquoi ils se préparent à aller en studio. Atta Fulgence, le chef du groupe et aussi le trompettiste bosse dur pour cela. Son idole ? Fela Kuti, célèbre saxophoniste nigérian. Pour Hervé Bolougbeu, le « balafoniste », c’est le grand Ali Kéita, la référence, celui-là même qui a réussi à adapter le balafon à d’autres langages musicaux.  « C’est lui qui m’inspire », fait remarquer le garçon. Il faut le voir manipulant cet instrument de musique aux origines africaines pour comprendre qu’il ne tardera pas lui-aussi à le dompter. Boussou Roland qui joue la Kora assez bien, voit le malien Toumani Diabaté comme un guide, le maître de la Kora à qui il voudrait ressembler un jour. C’est la source de sa motivation. Certes ses origines ne sont pas aussi proches mais le percussionniste portoricain Giovanni Hidalgo continue d’inspirer Aké Jean qui bat le tam-tam. Mais pourquoi le Jazz fusion ? pourrait-on s’interroger.  « Parce que c’est une fusion de plusieurs instruments de diverses origines. Et nous avons choisi Akouma comme nom car tout ce que ces garçons jouent leur vient du cœur », explique N’Zi. Ces étudiants de l’Insaac ont appris auprès de grands. « Ils ont tout pour réussir »,  peut se réjouir le fondateur du groupe. A l’entendre, tout dépend d’eux. Atta Fulgence et ses camarades ont déjà prouvé à quel point ils étaient sérieux.  Ces instruments leurs appartiennent. Ils les ont achetés avec leurs propres moyens et ils en prennent grand soin. Le groupe compte une chanteuse qui n’est pas venue ce soir à cause d’un sérieux contretemps. Son nom ? Fattali Ly Ouattara. « Aujourd’hui, il faut qu’ils vivent de leurs propres créativités et arrêtent d’interpréter les morceaux. C’est cela l’avenir pour eux. Il faut élargir l’horizon et jouer devant un public de plus en plus vaste. Et toute aide sera la bienvenue », conclut N’Zi Toussaint.
Leg : Le groupe Akouma en pleine répétition. 
Tag:  #JAZZ#, #étudiants#, #Insaac#


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

GÉNÉRAL GONDO: « LE JOUR OÙ ON A RACONTÉ À HOUPHOUËT QUE J'AVAIS VOLÉ LA COCAÏNE»

VISA: UNE STRUCTURE ARNAQUE DES CENTAINES D'IVOIRIENS

"DES SANCTIONS CONTRE LES MÉDECINS DANS LES CLINIQUES PRIVEES": Dr Edi Ossohou Albert, directeur de la #médecine hospitalière# et de proximité au #ministère de la Santé# et de l’hygiène publique