"IL FAUT METTRE LES HOMMES QU'IL FAUT AUX POSTES QU'IL FAUT", Alhouceine Sylla, président de l’Association des professionnels des ressources humaines de Côte d’Ivoire (Aprhci)
A quelques semaines de la 7ème
édition de l’Université des ressources humaines, M. Sylla aborde le thème qui y
sera débattu : la gestion des compétences dans nos entreprises.
L’Université des ressources humaines
est à sa 7ème édition. Quel thème avez-vous choisi cette année ?
Gestion
des compétences, quels enjeux pour les entreprises. L’évènement aura lieu les
16, 17 et 18 août prochains à Grand-Bassam. J’en profite pour remercier le
ministre de l’Emploi et de la protection sociale qui a accepté le parrainage de
cette 7ème édition. Et également Jean Kacou Diagou, l’ex-président
du patronnât ivoirien et le président du groupe NSIA. C’est M. Kacou Diagou qui
prononcera la conférence inaugurale. Nous croyons qu’il n’y a pas meilleur que
lui pour aborder ce thème. Il a su faire prospérer son entreprise et c’est
parce qu’il a su mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Jean Kacou
Diagou viendra donc partager son expérience avec nous. Il viendra développer
son approche de la gestion des compétences dans l’entreprise. Nous exhortons à
cet effet les responsables des ressources humaines à se mobiliser autour de cet
événement. C’est la qualité des hommes qui fait la réussite d’une entreprise.
Qu’est-ce qui a motivé le choix de
ce thème ?
L’université
des ressources humaine est une occasion pour les spécialistes que nous sommes
d’aborder les problématiques qui sont les nôtres et qui vont dans le sens de l’amélioration
de la gestion des ressources humaines de nos entreprises. Il nous est paru crucial
de nous appesantir sur la question de la compétence. Pourquoi ? Parce
qu’il est important que la gestion des ressources humaine, dans la nouvelle
orientation, c’est-à-dire le ‘‘Business Partner’’, mette à la disposition de nos entreprises, les
hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Il faut exploiter la valeur intrinsèque
de chaque salarié. Le tout n’est pas de recruter ou de mettre à un poste quelqu’un
qui a un diplôme. Mais de faire en sorte que cette personne soit dans un
environnement qui lui permettra d’apporter sa connaissance, de s’accomplir à
son poste de travail.
En Côte d’Ivoire, respecte-on
toujours ce souci de recruter l’homme qu’il faut au poste qu’il faut ?
Il
serait difficile de généraliser. Chaque entreprise fait son recrutement selon son
besoin. Toutefois, il serait naïf de croire qu’on n’utilise pas des procédés
dérobés pour recruter. Mais, il faut dire que les entreprises se tournent de
plus en plus vers les cabinets de recrutement. Et tout le monde doit se
demander aujourd’hui, comment avoir la bonne personne ? Est-ce à partir du
diplôme, quand on sait que le diplôme est une présomption de
connaissance ? Ou est-ce à partir de sa connaissance pratique ?
Est-il facile aujourd’hui de
recruter des hommes compétents, avec la qualité de la formation qui laisse à
désirer ?
On
a toujours l’homme qu’il faut. La difficulté, c’est au niveau du choix. Les
recruteurs se retrouvent parfois avec une offre très limitée de choix. Et cela
n’est pas nécessairement lié à la formation. Sur cette question d’ailleurs, il
faut se souvenir que nous avons parlé de l’adéquation formation-emploi, l’année
dernière. Nous avons demandé que la formation réponde aux besoins des
entreprises. Mais lorsque nous parlons de gestion de compétence, il s’agit plus
de gens qui se trouvent déjà à l’intérieur de l’entreprise, de gens qui ont des
potentiels cachés, mais qui occupent un poste pour lequel ils ne sont pas faits.
Après ces échanges d’expériences,
vous les professionnels des ressources humaines, avez-vous les coudés franches
pour mettre en pratiques vos acquis dans vos différentes entreprises ?
Oui.
Parce que de plus en plus, les nouveaux patrons ont compris la place que
doivent occuper les ressources humaines au sein de l’entreprise. Il faut que
nos dirigeants comprennent que le gestionnaire des ressources humaine est
d’abord son premier conseiller. Pour cela, il doit y avoir une confiance et une
loyauté de l’un envers l’autre. La complexité vient du fait que le patron pense
que la fonction du directeur des ressources humaines est de recruter et de licencier.
Il faut plutôt le considérer comme un manageur.
Réalisée
par Raphaël Tanoh
Leg : Alhouceine
Sylla espère une grande mobilisation autour de cet évènement.
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