Articles

Affichage des articles du 2011

Travailleurs: VOICI LES MAUVAIS EMPLOYEURS

Image
Non-paiement des salaires dans les délais légaux, non-respect du Smig, non-déclaration des employés à la Cnps…aujourd`hui, les droits du travailleur sont foulés aux pieds dans de nombreuses entreprises en Côte d`Ivoire. Enquête sur un phénomène à toute épreuve . Yopougon Toit-rouge, fin 2010. Après avoir enseigné pendant deux ans dans une grande école du quartier, l`un des profs est mis à la porte. Sans préavis et sans ménagement. Sa seule faute : son contrat à durée déterminée (cdd) vient d`expirer. S`il faut le reconduire, ce sera à un contrat à durée indéterminée (Cdi) que l`école doit faire face. Chose que le fondateur évite avec ses enseignants. Cela les soumet à de coûteux droits . Dans le même temps, l`école embauche un autre enseignant pour un cdd. Le prof licencié va saisir Yao Kouadio, secrétaire général du Syndicat national des employés de l`enseignement privé du secondaire de Côte d`Ivoire (Sneepsci). Mais,l`affaire se noie dans la masse des nombreux cas de ...

A moins d'un mois du delai/AKOUEDO: VERS UN REPORT DE LA FERMETURE.

Image
Probablement, on s’achemine vers le dernier épisode d’un long feuilleton, plein de suspense, sur la gestion des ordures ménagères à Abidjan. La fermeture de la décharge d’Akouédo, prévue pour le 30 décembre, s’annonce avec quelques zones d’ombre . Akouédo-village est à quelques centaines de mètres de la décharge d’ordures de 100 hectares. Il n’a pas plu depuis des jours, et la poussière qui s’élève de cet endroit rappelle qu’on peut aspirer n’im­porte quoi par les narines. Il est 15h, la plupart des chefs de familles sont encore au travail. Vers la petite gare de wôrô-wôrô (véhicules de transport commun), des enfants, gais, courent entre les habitations décentes. Au bord de l’asphalte qui fend le village en deux, des gérants de cabine et de box de commerce essayent tant bien que mal de donner un semblant d’entrain à ce bled sujet à discussions. Akouédo, la plus grosse poubelle du pays, Akouédo, la puanteur, Akouédo, la fin du calvaire… Après 40 ans passés à servir de réservoir d’ord...

Service public: Le Racket résiste

Image
Malgré la Révolution orange et les mises en garde incessantes des nouvelles autorités, le racket dans le service public cligne de l’oeil…résiste . Starten Technologies. Les box de commerce mal installés ont été rasés autour, pour annoncer la nouvelle ère, mais rien dans le fonctionnement de cette structure n’a changé. L’attroupement des dizaines d’usagers aussi furieux qu’impatients, sous le hangar, donne le ton. La procédure de renouvellement des permis de conduire ainsi que la confection de nouveau permis sont restées les mêmes. La lenteur, volontaire ( ?) des agents ressemble presque à une complicité avec les intermédiaires postés à l’entrée pour accoster les clients. Normalement, le renouvellement du permis de conduire coûte 26.500 Fcfa, et la confection du nouveau permis, 27.000 Fcfa. Pour aller vite, ces démarcheurs proposent aux intéressés de leur payer autour de 33.000 Fcfa pour le renouvellement et 35.000 Fcfa, pour la confection d’un nouveau document. Leur part est de 8.000 F...

Déguerpissements, ordures ménagères, Akouédo,... Jusqu’où ira Anne Ouloto ?

Image
Après deux semaines de vacances, les ministres ont repris en main les dossiers poignants de la reconstruction. Parmi eux, la ministre de la Salubrité urbaine est la plus attendue sur le déroulement du reste de son opération ‘‘pays propre’’. L’enjeu est de taille. Il y a deux mois, quand elle débutait le déguerpissement des grandes artères d’Abidjan, les plus pessimistes prédisaient un fiasco. Ils y voyaient trop d’implications économiques, sociales, mais surtout politiques. Jusqu’ici, Anne Ouloto leur a donné tort. Elle a démoli contre vents et marées, les luxueux petits commerces de Cocody mal installés, jusqu’aux murs débordants de gran­des entreprises comme la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie), aux II-Plateaux. Même si on lui reproche un peu d’avoir ménagé la clôture pharaonique du Café de Versailles, appartenant à Alpha Blondy ‘‘Jagger’’ (les statues n’ont pas été cassées comme le mur). Les très controversés maquis de la Rue princesse ont été rasés par les bull...

CONTROLE ROUTIER: LES EPAVES AMBULANTES SERONT ERADIQUEES!

Image
Depuis la semaine dernière, la police et le district d’Abidjan ont entrepris une vaste opération de contrôle routier destinée à assainir le parc automobile. Elle fait l’objet de controverse . La route n’est plus sûre pour les automobilistes réfractaires. En moins d’une semaine, des centaines de wôrô-wôrô, gbaka (véhicules de transports en commun) ont été pris en infraction à Yopougon. Dans le district d’Abidjan, ce sont environ 400 véhicules qui ont été arrêtés pour assurance périmée, manque de patente, visite technique non effectuée, absence de papier de stationnement, défaut de plaque d’immatriculation…Partout dans les grands carrefours de la capitale économique, les policiers, longtemps accusés de racket, sont en train de redorer leur blason en portant un grand coup au secteur du transport routier. Il s’agit pour Beugré Mambé, le gouverneur du district d’Abidjan et Brindou M’bia, le dg de la police nationale, de mettre fin à l’anarchie sur les routes. Et de créer un p...

Dos d'âne, portails métaliques: L'ANARCHIE REGNE DANS LES CITES

Image
Trop de sécurité tue la sécurité. A force de se barricader pour avoir la quiétude, plusieurs cités d’Abidjan sont devenues une gêne pour les autres . Murs de clôture gigantesque, portail de sécurité, dos d’âne, quelquefois, des blocs de béton disposés sur l’asphalte de sorte à ralentir les véhicules…à Cocody, les cités ressemblent à des forteresses. Les portails sont cadenassés à partir d’une certaine heure en dépit de tout ce que cela peut poser comme désagrément. Pour ceux qui connaissent les II-Plateaux, « la cité de la 7ème tranche », vers la Sonatt (Ndlr : Société nationale de transport terrestre), en est un malheureux exemple. Sa particularité est qu’elle est traversée par une voie de déserte. Les routes qui y mènent sont parsemées de dos d’âne. Une fois à l’intérieur, il faut affronter les blocs de béton savamment disposés sur la chaussée pour amener les conducteurs à aller très lentement. Ces mesures de sécurité n’étaient pas rassurantes pour les habitants de la cité. Ré...

ABIDJAN: A QUAND LA SECURITE LAGUNAIRE?

Image
L’accident du bus 19, l’état des pinasses rappellent qu’il est temps de songer à sécuriser la lagune . Ce mardi matin, en empruntant la pinasse de marchandises à la gare de Bobo-Doumé (Yopougon), les commerçantes pensent à tout sauf un accident. Avant d’accoster à la gare lagunaire de Treichville, une femme dans l’embarcation hurle. La pinasse est en train de prendre eau ! La panique monte d’un cran. Heureusement, leur destination n’est plus qu’à quelques mètres. Le conducteur de la pinasse accoste. Pressées, les commerçantes n’ont pas le temps d’écouter les recommandations de l’équipage, elles sautent sur la terre ferme. Abandonnant leurs marchandises qui sont essentiellement des paniers d’attiéké et de légumes. C’était moins un ! En réalité, l’eau qui s’infiltrait par les interstices du vieux bateau, était presque sans danger. Mais quand on connaît l’état délabré de ces pirogues qu’on traite de cercueil flottant, et surtout le manque de mesures sécuritaires, il y a de quoi êtr...

MACANICIENS, FERRAILLEURS...ATTENTION A CES MARIAGES INCROYABLES

Image
L’approche du Ramadan est généralement une période propice pour convoler en justes noces chez les musulmans. Il convient, à quelques jours de ce grand moment spirituel, de méditer sur un nouveau genre de mariage qui a vu le jour . D’abord, les spectateurs croient à une scène de bagarre entre jeunes. Mais un type au torse nu, complètement noirci à l’huile de moteur se détache de la foule de jeunes surexcités et court pour leur échapper. Les autres le poursuivent. C’est peut-être un voleur…Mais non, le type qui fait semblant de fuir se laisse rattraper facilement au niveau du « feu tricolore de Williamsville », c’est-à-dire au « carrefour Djéni Kobenan ». Ses poursuivants qui apparaissent maintenant comme ses amis, lui versent de l’eau au visage ou le couvrent de sable en rigolant. Les passants se plaignent. Décidément, ils ne manquent pas du culot, ces mécaniciens ! Ça ne leur suffit plus de se salir à longueur de journée avec de l’huile de moteur, il faut qu’ils viennent imp...

MAQUIS, BAR, BOITE DE NUIT: CES FRCI QUI JOUENT AVEC LA MORT

Image
Pour ceux qui ne le savent pas encore, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) n’ont pas que l’art du combat. Ce sont aussi de véritables « hommes de show ». Le problème c’est lorsque l’alcool leur monte à la tête, les « shows » peuvent se transformer en western . Du « 225 » à la « Rue princesse » en passant par les « mille maquis », c’est la « fiesta», ce samedi. En marge du spectacle du Festival de musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) qui a lieu, les maquis, les bars et les boîtes de nuit sont bourrés à craquer à Koumassi. Il est 23h. Non loin de là, à Marcory, c’est l’ambiance à « gogo ». Au « mille maquis », la liesse semble à son comble. Dans le maquis « Elle et lui », le gérant, René Kouakou, a même du mal à faire face à l’affluence. Surtout que parmi les « noctambules » qui boivent, fument et dansent, il y a des hommes en civil, dont on peut deviner la crosse du pistolet fourré sous la ceinture. Plus tard, ils s’identifieront comme des Frci. A côté d’eux, un groupe de q...

Bouchons dans les rues d’Abidjan - Embouteillages, Frci au secours

Image
Les rues d’Abidjan sont devenues des bouchons indescriptibles depuis l’appel à la reprise du travail lancé par les nouvelles autorités. Devant l’impuissance des policiers, des forces républicaines de Côte d’Ivoire (frci) essayent tant bien que mal de réguler la circulation. À la place des coups de sifflet, les chauffeurs têtus ont souvent droit à des coups de poing. Reportage . Boulevard Latrille, Deux-Plateaux, il est 18h30. Dans une fanfare de klaxons de voitures de tout genre, les automobilistes tentent de passer le « carrefour-Duncan », au mépris du feu tricolore. Ceux qui viennent d’Angré sont immobilisés au point de croisement par des véhicules venant d’ « Adjamé-zoo ». Nez de voiture contre portière, pare-choc contre pare-choc. C’est une mêlée inextricable. De part et d’autre, ce sont de longues processions de véhicules avec à bord, des gens fatigués, furieux et impatients de rentrer chez eux, où d’aller honorer leur rendez-vous. On ignore si le phénomène est dû à l’appel à la r...

Hôpitaux: Les frais reviennent, les malades fuient

Image
Débutée en avril, à Abidjan, puis en mai à l’intérieur du pays, la gratuité des soins dans les hôpitaux publics avait été suspendue, dimanche. Au grand dam des malades. Les conséquences étaient peu reluisantes dans les centres de santé. Mais heureusement la gratuité a été reconduite hier par le gouverment ivoirien . Centre hospitalier universitaire de Cocody (chu). Ce mercredi, il est 10h, quand un groupe d’insuffisants-rénaux, très en colère, fait une descente dans les locaux de leur Association en Côte d’Ivoire, au Service d’aide médicale d’urgence (Samu). Ils s’emparent des kits de dialyse, et ne veulent rien savoir lorsque M. Essan, le président de cette association leur dit qu’ils n’en ont pas le droit. C’est l’instinct de survie ! Ces kits qui étaient vendus à 2.500 Fcfa coûtent, aujourd’hui, 25.000 Fcfa. Soit dix fois plus cher. Avec la crise, ces prix sont hors de portée, quand on sait qu’il faut au minimum deux séances de dialyse dans la semaine. C’est donc des insuffisants-ré...

Yopougon-Lokoua - Académie régionale de la mer: HOPITAL CHERCHE MALADE

Image
Créé en 1997, à coups de centaines de millions de Fcfa, l’hôpital de l’Académie de la mer, a été abandonné . Ce matin_L0, en franchissant l’imposant seuil de la clôture de l’Académie régionale des sciences et technique, de la mer à Abidjan-Yo­pougon, on est surpris de voir un magnifique édifice construit sous forme de pavillons. Sur la grosse plaque qui trône à l’entrée de la réception on peut lire : Centre médico-chirurgical de l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer à Abidjan. Consultation : médecine générale, gynécologie, obstétrique, Orl neurologie, pédiatrie, chirurgie générale, ophtalmologie odon­­to - stomatologie, hospitalisation, bloc opératoire… Elles sont rares, les populations de Yopougon-Lokoua, à con­naître son existence. Pourtant, ce centre de santé était, à l’origine, l’un des plus important du pays. Créé en 1997 et réhabilité en 2002 par le Banque africaine de développement (Bad), il n’a jamais servi. A la réception, un vigile monte la ...

Restitution des véhicules volés: Le calvaire des FRCI

Image
Depuis la décision du président de la République de restituer les véhicules « pris » aux usagers, chaque jour, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) sont inondées de monde dans les commissariats. Les choses ne sont pas toujours simples pour ces «amateurs» dévoués qui ne savent pas grand-chose des procédures policières … «Oui ? Je t’ai dit de patienter… Vous, il y a des gens qui attendent, si vous ne venez pas signer, je passe à autre chose. Toi, là-bas, c’est pourquoi ? Ton tricot Frci ? Ce n’est pas moi qui gère ça… » Le commandant Silué F. du commissariat du 12ème arrondissement des II Plateaux, est très sollicité ce matin, comme chaque jour de la semaine. Arrêté dans le hall, où l’attendent des dizaines de personnes aussi impatientes que soucieuses, il donne des instructions à quelques éléments Frci qui font des va-et-vient dans le commissariat, kalachnikov, pistolets, lance-rockets au poing. On se croirait dans une base militaire… Le commandant est un petit monsieur très...

Hôpital d’Abobo : Le drame des malades

Image
La fuite du personnel médical et le manque de médicaments ont profondément affecté le système de santé à Abidjan. A Abobo, les malades ne savent plus où donner de la tête. Reportage . L’hôpital central d’Abobo (non loin de la mairie) ressemble à un camp de réfugiés, ce jeudi matin. A l’entrée, une ambulance vient d’arriver avec des malades, sous la surveillance de quelques éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et des agents de Médecin sans frontière (Msf). Deux jeunes gens, l’un la tête bandée, l’autre le cou muni de sparadraps, sortent de la cour pendant que les malades de l’ambulance sont évacués à leur tour dans l’enceinte de hôpital. L’affluence à la porte est impressionnante. Parents, malades, personnel soignant, éléments des Frci, etc. Il faut s’identifier à un poste de contrôle à l’intérieur avant de passer. Dans la cour, c’est un monde fou. Deux tentes blanches de Msf ont été dressées à la réception. Devant, il y a de longues files d’attente. Ce sont des mal...