VACANCES SCOLAIRES: QUELLES OCCUPATIONS POUR LES ENFANTS?
Ce
sont les vacances scolaires. Plusieurs élèves iront en voyage, d’autres
décideront de se reposer à la maison. Mais une autre catégorie d’apprenants
s’adonnera aux jobs de vacances. Regard
sur un phénomène qui prend de l’ampleur.
L’heure des vacances a sonné ! Pour
les acteurs de l’enseignement primaire et secondaire, c’est le moment de
recharger les batteries et revenir, gonflés à bloc en septembre. Plusieurs
élèves ont cependant un programme qui ne prête pas au repos. En effet la
plupart, habitués à cela lors des vacances, se livrent à de petits boulots. Si
les motifs divergent en fonction des conditions sociales des uns et des autres,
le but principal est de se faire une petite tirelire. « Mon oncle a un
lavage auto à Abobo-Avocatier, en empruntant l’autoroute vers Pk18. Depuis ma
classe de 4ème, en vacance, je vais travailler là-bas. Jusqu’à la
rentrée, je peux économiser 20 à 30.000 FCFA », explique Traoré Drissa,
élève en classe de 2nd au lycée moderne d’Abobo. Cet argent, à
l’entendre, lui sert uniquement de sous de poche, parce que ses parents
arrivent à s’occuper correctement de sa scolarité. « Je peux m’acheter des
chaussures ou des vêtements», ajoute le garçon. A l’entendre, c’est aussi des
dépenses en moins pour ses géniteurs. Mais le plus important, selon Drissa, est
que cela lui évite de s’adonner à des activités répréhensibles par pure
oisiveté. Pour Roland Amedé, élève de 1ère au Collège Offoumo Yapo
de Yopougon « Toit rouge », c’est la coiffure. Le jeune élève affirme
être un excellent coiffeur. Au début il passait son temps dans un salon de
coiffure géré par un ami. Ayant détecté ses talents, ce dernier le sollicitait
à chaque fois qu’il le pouvait. « J’ai fini par m’acheter une tondeuse.
Depuis 2016, je coiffe devant notre cour, en vacance », informe l’élève.
Et ce ne sont pas les clients qui manquent, car la plupart connaissent déjà les
talents de Roland. «Il m’arrive de me faire certains jours, 4.000 FCFA de
recette », se vante l’élève qui affrontera le baccalauréat l’année
prochaine. « Je suis affecté de l’Etat. Mais mon père me laisse utiliser le
courant pour coiffer parce que je me sers se cet argent à la rentrée pour
l’aider à m’acheter les fournitures », se réjouit le garçon. Tout comme
ces deux élèves, de nombreux apprenants se lancent dans ces petits métiers
appelés jobs de vacances. Le plus
souvent, avec la complicité des parents. « Nous avons fait ces petits
travaux pendant notre enfance. Alors pour un parent c’est évidemment une bonne
chose quand son enfant s’occupe à une activité pendant les vacances, afin de se
faire de l’argent de poche », félicite Claude Aka Kadio, président de l’Organisation des parents
d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (Opeeci). Avant d’ajouter :
« mais il faut faire attention au type d’emploi auquel l’enfant s’adonne.
Il ne faut pas l’envoyer par exemple vendre des bonbons sur la route, entre les
véhicules. Tout parents doit éviter que son enfant fasse des travaux dangereux
en vacance », conseille le président de l’Opeeci. « On dit souvent
que ce sont les parents démunis qui laissent leurs enfants faire des jobs de
vacances. Mais combien de parents d’élèves ont les moyens en Côte d’Ivoire ? »,
ironise Aka Kadio. D’après lui, les élèves peuvent même faire des travaux champêtres.
Ladji Ouattara, enseignant à Oumé, note
que ces jobs de vacances ont lieu aussi à l’intérieur. Et, pour renchérir sur
les propos de M. Aka, il poursuit que plusieurs de leurs élèves font ce qu’ils
appellent, des contrats champêtres. « C’est même l’activité essentielle
pour les élèves en vacances ici. Ils vont travailler dans les champs de manioc
et de maïs. La journée leur revient en moyenne à 1.500 FCFA », ajoute
l’enseignant. Que ce soit le cirage de chaussures ou le transport de bagages
dans les gares routières, ces petits travaux permettent à bon nombre d’élèves
d’occuper sainement leurs vacances. Mais, le plus souvent, seules les familles
peu nanties connaissent ce phénomène. « Il y a de nombreux élèves qui
n’ont pas besoin de faire des petits jobs. Certains prennent des cours. Et la Fédération
estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire a aidé beaucoup d’élèves et
d’étudiants dans ce sens », explique Yao Kouamé Silver, alias Kennedy,
secrétaire à la communication de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte
d’Ivoire (Fesci). Dans un cas ou dans l’autre, le plus important pour lui c’est
que les vacances soient profitables.
Raphaël Tanoh
Leg : Pendant les vacances de
nombreux élèves s’adonnent à des Jobs de vacances.
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