FRAIS ANNEXES: UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE EN 2021?
À côté de la lutte contre la violence et
la drogue en milieu scolaire, en termes de perspectives pour 2021, c’est ‘‘LE’’
chantier sur lequel il faudra passer le plus de temps. Les frais annexes.
Beaucoup confondent comités de gestion des établissements scolaires (Coges) et
frais annexes. Les Coges sont simplement une affaire d’établissements publics.
Ce sont eux qui génèrent les frais annexes liés à ce secteur. Mais, il n’y a
pas de Coges dans les établissements privés.
Et à ce niveau, les frais annexes sont
générés par l’administration. Ils n’ont rien à voir avec la scolarité et
atteignent des montants qui frisent souvent l’escroquerie à plein nez. La
décision du chef de l’Etat de prendre en charge les frais Coges à partir de
janvier 2021 permettra de juguler le problème au public. Mais quid du
privé ? Les Ivoiriens savent
aujourd’hui qu’une perturbation de cours de la Fédération estudiantine et
scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) dans le privé, atteindra forcement le public.
Et vice-versa.
Nid de frelon
Pour en finir avec le problème, il faudra
nécessairement plafonner et bétonner dans le privé, lesdits frais annexes. Surtout
au supérieur. Car, les grandes écoles sont passés maîtres dans cet exercice.
Fixé à 80 000 FCFA depuis des années, ce montant d’inscription des
étudiants (différente de la scolarité) n’est pas respecté. Il peut grimper dans
certains établissements jusqu’à 200 000 F.
La question des frais annexes est donc une bataille
qui concerne deux ministères. Celui de l’Education nationale et celui de l’Enseignement
supérieur, avec le même objectif qui est de soulager les parents d’élèves et
d’étudiants. Menée avec trop de parcimonie, la bataille contre ce phénomène n’a
jamais rien donné. 2021 est l’année idéale pour secouer le nid de frelon.
La prise en charge des frais Coges par le
gouvernement pourrait être le « début du commencement » d’une prise de
conscience collective sur le mal que constituent les frais annexes. Certes, il
est impossible de les supprimer, mais si ces frais sont canalisés, ce serait
alors, la marche vers une école plus saine et, pourquoi pas, plus studieuse.
Raphaël Tanoh
Commentaires
Enregistrer un commentaire