«COMMENT DES GENS, DANS LES HÔPITAUX, CONTAMINENT LES MALADES»

Alors que la pandémie à coronavirus continue de sévir, l’attitude de certains travailleurs dans les hôpitaux et cliniques est décriée.

 


Quel est votre rôle dans la gestion de la pandémie à coronavirus ?

Les techniciens supérieurs de la santé, interviennent dans la gestion opérationnelle des pharmacies dans les hôpitaux publics, sous la supervision des pharmaciens. De ce fait, nous jouons un rôle très important. La pharmacie est le poumon de l’hôpital, c’est nous qui injectons le sang dans le système sanitaire, qui approvisionnons les services en intrants, en médicaments. Les préparateurs et gestionnaires en pharmacie ont pour rôle de mettre les outils pour leurs protections et la prise en charge des malades de la Covid-19, ils doivent faire en sorte que ces médicaments soient disponibles.

 

Est-ce le cas depuis le début de la pandémie ?

Il y a eu trois périodes. D’abord, l’arrivée de la pandémie qui a véritablement surpris le monde entier. Chacun a eu du mal à faire face au virus. Ensuite, on a cherché à avoir un peu de matériel, pour la prise en charge des premiers cas. Enfin, nous avons la troisième phase, au cours de laquelle nous avons eu suffisamment de masques, de matériel de protection pour la prise en charge des malades et du personnel de santé.

 

Y a-t-il des ruptures en matériels de protections ?

Dans la gestion quotidienne, il y a des ruptures, mais des ruptures qui ne durent pas. C’est pour cela que nous tirons le chapeau à la Nouvelle pharmacie de santé publique (NPSP) qui a recruté beaucoup de personnes pour la répartition du matériel sur l’ensemble du territoire national.

 

Quels sont les médicaments qui ont été le plus utilisés pendant cette période ?

Lorsqu’il  y a des cas de Covid-19, ils sont conduits dans les centres spécialisés. En fonction de la connaissance du virus, ils mettent des protocoles en place. Je sais que la chloroquine était donnée aux malades. Mais au moment de la pandémie, il n’y avait pas de chloroquine, car c’était un traitement contre le paludisme qui a été retiré, à cause de son inefficacité. La PSP n’en avait donc pas. Aujourd’hui également il n’y en a pas. Certains types de médicament ont aussi été utilisés, comme l’azithromycine ou certains médicaments anti-VIH.

 

Des pathologies ont-elles été négligées au début de cette pandémie ?

Au début de la covid-19, les gens évitaient le regroupement. On ne faisait plus les consultations prénatales, les consultations dans leur ensemble. Le personnel ne venait pas tous les jours.  Mais les gens commencent à fréquenter à nouveau les centres de santé.

 

La prise de conscience est-elle une réalité dans les hôpitaux ?

En tant que syndicat, nous sommes descendus sur le terrain pour sensibiliser. Ce que nous avons constaté dans les hôpitaux, c’est que les gens ne respectent plus rien. Certains au sein du personnel de santé n’ont pas pris conscience de  l’existence da la covid-19. Des gens qui sont censés soigner les malades ne croient pas en la maladie. Beaucoup ne se protègent  pas. Il y a une sorte de banalisation du virus dans des cliniques et c’est très dangereux. Dans les clinique, ou nous avons fait des visites, nous avons vu des gens s’occuper de certains malades de la covid-19, sans protection. Il y a des cas où le personnel est contaminé. Et c’est ce personnel qui contamine les malades.

 

Y a-t-il des tests dans les hôpitaux pour le personnel soignant ?

Malheureusement, dans nos hôpitaux, il n’y a pas de tests pour le personnel. Si vous voulez faire votre test, vous faites comme tout le monde : vous allez dans un centre.

 

Raphaël Tanoh  

 

 

 


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