''AUCUN HOMME POLITIQUE NE POURRA MANIPULER LA FESCI'': #Allah Saint-Clair# alias ‘‘National Makélélé’’, nouveau SG de la FESCI
Allah
Saint-Clair alias ‘‘National Makélélé’’, secrétaire général de la Fédération
estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) :
« Personne ne pourra manipuler la
Fesci »
Fraîchement
élu à la tête de l’une des plus grandes associations d’élèves et d’étudiants
d’Afrique de l’ouest, Allah Saint-Clair, ne veut pas tout à fait rompre avec la
politique de son prédécesseur, Assi Fulgence Assi. Mais il compte tout de même innover.
Vous
avez été élu à la tête de la plus importante association d’élèves et
d’étudiants de Côte d’Ivoire. En quoi comptez-vous vous distinguer de vos
prédécesseurs ?
Mon projet à la tête de la Fesci va
s’articuler autour de deux volets. Le premier volet concerne la Fesci elle-même.
Nous allons construire pour notre organisation un siège de plus de 500 places
assises avec une salle de conférence. Vous n’êtes pas sans savoir que le siège
de la Fesci a été rasé après la crise postélectorale. Aujourd’hui, il est temps pour cette grande
fédération de retrouver un siège. Nous allons entamer les démarches auprès de
notre administration, de notre ministère de tutelle et aussi de nos aînés afin
que ce projet puisse voir le jour le plus vite possible, ici, au sein de
l’université Félix Houphouet-Boigny. Nous voulons, à côté de cela, faire un
diagnostic de l’école. Et dans ce sens, la Fesci va lancer l’opération de
réhabilitation du lycée technique d’Abidjan qui est en ruines. Nous allons pour
cela demander l’implication de tous les acteurs. Ensuite, la Fesci a à cœur de
former ses responsables.
Les
former à quoi exactement ?
Aux nouvelles méthodes de communication,
à la lutte contre la violence universitaire et scolaire...
Croyez-vous
que la violence existe toujours à l’université ?
Aujourd’hui, Dieu merci, elle a baissé. Mais
il faut continuer le travail. Nous voulons éradiquer ce comportement dans les
universités, dans les lycées et collèges. C’est pour cela que nous annonçons un
mandat ‘‘zéro violence’’.
Aujourd’hui,
il n’y a pas que la violence qui inquiète dans les écoles et universités…
Oui, hélas. C’est aussi pour cela que
nous allons sensibiliser contre la fraude, la tricherie, et surtout, éradiquer
le phénomène des‘‘tontines sexuelles’’ des lycées et collèges.
Les
‘‘tontines sexuelles’’ ?
C’est un nouveau phénomène qui est
arrivé dans nos lycées et collèges. La ‘‘tontine sexuelle’’ consiste pour les
élèves à se cotiser afin de permettre à un ou deux d’entre eux d’aller faire l’amour
avec des filles.
Vous
croyez que le phénomène a pris de l’ampleur ?
Malheureusement, oui.
Dans
la pratique, comment se font ces cotisations ?
Par exemple, un groupe de dix élèves
peuvent cotiser à hauteur de 10 000 FCFA chacun. Avec une somme de
100 000 FCFA, ils vont louer une résidence. Là, ceux qui sont choisis
passent du bon temps avec des filles. Ensuite, à la cotisation suivante, on
reprend les mêmes choses avec les prochains choisis.
La
Fesci continue de grandir, beaucoup pensent que vous êtes manipulés par les
hommes politiques.
La Fesci est un mouvement d’étudiants. Il
faut le dire clairement, aujourd’hui, nous nous mettons dans la logique de la
promotion de la politique. Vouloir demander à un étudiant de ne pas faire de la
politique est impossible. Cependant, nous exigeons de nos étudiants qu’ils respectent
la déontologie de notre mouvement. Quand vous êtes dans la Fesci, il vous est formellement
interdit d’aller faire de la politique au nom de la structure. Mais vous pouvez
être membre d’un parti politique.
Les
actions de la Fesci ne sont pas souvent dirigées contre un parti politique ?
Non. Les actions de la Fesci ne sont dirigées
contre aucun parti politique, ni aucun individu. Manipuler la Fesci
aujourd’hui, est quasi impossible. Personne ne peut me manipuler en Côte
d’Ivoire.
Raphaël Tanoh
Leg : Le nouveau leader de la Fesci
promet un siège à sa structure.
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