LA POLICE AUX TROUSSES DES BANDITS
Après une
série de braquages perpétrés à Abidjan et à l’intérieur du pays, la police est
entrée en action.
Des nombreux braquages perpétrés dans le mois octobre,
celui-ci sortait du lot. Le mode opératoire, la somme emportée (une vingtaine
de millions FCFA), la rapidité d’exécution du vol, tout montrait le
professionnalisme de ces bandits. Même si l’un d’eux a été abattu en début de
semaine à Linguérékoro (sur entre Séguéla et Mankono), les Ivoiriens
s’impatientaient de découvrir à quoi ressemblaient les autres membres du gang.
Hélas, il faudra encore attendre. Leur présentation ce jeudi a été avortée in
extremis. D’après le commissaire principal de la direction de la police
criminelle, Elloh W. Raymond, il y a eu des rebondissements dans l’enquête. Les
limiers de son département vont donc poursuivre l’enquête. Tout porte à croire
que les braqueurs appréhendés à Linguérékoro ne seront pas les derniers. Le
commissaire principal Elloh W. Raymond pense que dès la semaine prochaine, l’affaire
sera totalement bouclée. Il faut dire que ses hommes ont le vent en poupe en ce
moment. Une des affaires sur laquelle bossaient les gars de la criminelle vient
d’être conclue… à moitié. En effet, Elloh Raymond et ses ‘’ninjas’’ ont réussi
à mettre le grappin sur l’un des assassins du jeune policier égorgé dans
la nuit du 31 août dernier, à Yopougon-Sable. Son nom ? BA Junior, alias
‘‘Baoulé-Abobolais’’.
« Je lui ai donné 4 coups de
couteau »
Âgé
de 18 ans, l’individu raconte ce jeudi dans les
locaux de la police criminelle (au Plateau), sans même sourciller:
« j’étais avec mes amis : ‘‘Le Gros’’ et ‘‘Djakoumani’’. On a arrêté
le policier, je lui ai donné 4 coups de couteaux ». Pourquoi s’en prendre
à un agent de la police, fût-il en civil? Motus et bouche cousu : le
garçon ne répond pas. Assené de questions, il finit par préciser qu’il s’est
enfui après avoir poignardé la victime. Ses camarades, eux, ont fini le boulot.
Ce sont tous des apprentis ‘‘gbaka’’ (véhicule de transport en commun). Et les
enquêteurs de la police criminelle se demandent où est-ce que ces gamins vont
chercher des surnoms aussi loufoques. ‘‘Baoulé-Abobolais’’ assure qu’il ignore les véritables noms de ses complices, toujours
dans la nature. Difficile à gober. Arrêté le 30 octobre dernier à Guibéroua
(département de Gagnoa), ce jeune assassin va être jugé pour homicide
volontaire. Ce n’est qu’une question de temps avant que les hommes d’Elloh
Raymond ne coincent ses acolytes. La police criminelle qui a mis les bouchées
doubles ces derniers jours, vient dans le même temps de mettre fin à la
carrière d’un redoutable gang qui sévissait dans le district d’Abidjan. Ce
sont, Gouli Jean Apollinaire Joël, Amon Jean Louis et Angoua Kouadio Jean
Claude (ex-combattant), tous dans la trentaine. Le 16 octobre dernier, ces
trois ‘‘requins’’ en compagnie d’un autre membre du gang, ont agressé deux
honnêtes citoyens à moto. Ils seront dépouillés de leur bécane, de leur
téléphone portable et la somme de 500.000 FCFA. C’est à l’aide d’une voiture
que la bande frappait et disparaissait, à la Houdini. Informée, la police
criminelle va creuser ses filons. Ainsi, nos forbans des temps moderne vont
être interpellés à Yopougon. D’après le commissaire Elloh Raymond, une
perquisition à leur domicile va permettre de retrouver, en plus du butin, 2
kalachnikovs AK 47, avec chargeurs pleins. Plus inquiétant, on découvre
également dans la maison 2 brassards de la police, 2 fausses cartes
professionnelles militaires, une veste treillis, un béret. Leur mode opératoire
était simple : louer des véhicules, une marque bien répandue dans la
ville ; user des brassards de la police pour franchir les barrages. Pour
le reste, malheur à qui ils rendraient visite. Si le commissaire principal de la direction de la police criminelle est
plutôt satisfait du travail de ses éléments, il faut noter que dans la plupart
de ces affaires, toute la bande n’a pas encore été écrouée. Deux des trois
raclures qui ont assassiné le policier à Yopougon sont toujours dans la nature.
‘‘Baoulé-Abobolais’’ semble avoir des troubles de mémoire quant à leur
identité. Le ‘‘gang à la 406’’ ne sera totalement neutralisé que lorsque leur
dernier membre aura été retrouvé, mort ou vif. Et le braquage du fourgon de la
Sotra n’a pas encore livré tous ses secrets. Qui sait où la piste mènera…
Raphaël Tanoh
Leg : Une partie du ‘‘gang à la 406’’ a été
présentée hier à la police criminelle.
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