"IL Y AURA UNE PETITION CONTRE LES COURS A 14H AU PRIMAIRE", RICHARD AKRE, SG du syndicat Espoir
Dans
cet entretien, Akré Richard dénonce les nouveaux horaires de cours au cycle primaire.
En
septembre 2016, le ministère de l’Education a instauré les cours le mercredi au
primaire. Une situation qui a provoqué des mouvements de grève au niveau de
plusieurs syndicats d’instituteurs opposés à cette idée. Finalement après des
discussions, il a été décidé qu’après 6 mois de pratique, un bilan serait fait
sur le bien-fondé de cette décision. Qu’en est-il ?
Il appartenait au ministère de l’Education
nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de
faire un bilan, comme convenu. Mais nous n’avons jamais été conviés à un
quelconque bilan.
Déjà à
votre niveau, après un an de pratique, que pensez-vous de cette décision ?
Effectivement, nous avons fait un bilan à
notre niveau. Et il n’est pas du tout fameux. Le constat est négatif, dans la
mesure où ces cours ont entraîné un réaménagement de l’emploi du temps. Au lieu
de 14 h 45 mn, les cours de l’après-midi ont été ramenés à 14 h. C’est là que
le bât blesse.
C’est
l’heure ici qui pose problème ?
Oui. Lorsque les #cours le mercredi# ont été
institués et que nous nous sommes plaints, le ministère de l’Education
nationale a décidé d’alléger l’emploi du temps en commençant, l’après-midi, les
cours à 14 h pour finir à 16 h. Le problème c’est qu’à l’intérieur du pays,
beaucoup d’élèves n’arrivent pas à suivre ce rythme. Dans les villages, c’est
pire: la moitié des effectifs des classes est très souvent absente. Soit les
enfants ne viennent pas, soit ils sont en retard. Ceux qui sont là sont trop
fatigués. Le temps d’aller manger à la maison et de revenir à 14 h est difficile
pour eux. Les filles restent pour faire le ménage.
Y
a-t-il une incidence sur les résultats scolaires ?
Evidemment. En classe, ça se ressent sur les
notes de l’élève. Et vous avez vu cela à travers le taux de réussite à l’entrée
en 6ème qui est passé de 83,33% en 2015-2016 à 80,98% en 2016-2017.
N’avez-vous
pas été associés à l’établissement de cet emploi du temps ?
Malheureusement, non. Tout ce qui a été
décidé sur les cours le mercredi a été fait sans notre point de vue. C’est
dommage que pour prendre des décisions on soit obligés d’aller chercher des
experts loin. On ne nous écoute pas. A notre niveau, nous disons que les cours
les mercredis n’ont jamais été une bonne idée.
Que
comptez-vous faire contre cette situation?
Au niveau du bureau exécutif, nous avons fait
notre rentrée syndicale le 4 octobre dernier. A partir de la semaine prochaine,
nous allons faire des pétitions dans chaque établissement scolaire pour
demander à tous les enseignants qui sont contre les cours de 14 h dans les
établissements primaires d’y apposer leurs signatures. L’objectif est de faire
savoir à la ministre de l’Education nationale que nous ne sommes pas d’accord avec
ces horaires.
Vous
n’êtes pas nécessairement contre les cours le mercredi, mais les horaires…
Nous allons procéder par étapes. Pour
l’instant, il s’agit des cours à 14 h.
Vous
sentez-vous concernés par la trêve sociale signée entre le gouvernement et les
syndicats ?
A propos de cette trêve, voilà
ce que nous
disons: La plateforme et l’Intersyndicale ont été mandatées par un groupe de
syndicats. En retour, il faut expliquer la trêve à ceux qui n’y ont pas pris
part. Sinon, il pourrait y avoir des actions isolées.
Entretien réalisé par RT
Leg : Richard Akré demande de revenir à
l’ancien horaire.
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