Tapé Djédjé Apollinaire, président du Cosyfoci: "LES FONCTIONNAIRES DOIVENT S'UNIR EN JANVIER POUR TOUT PARALYSER"
Mercredi, la #Plateforme nationale# des
organisations professionnelles du secteur public de Côte d’Ivoire a annoncé, au
terme d’une assemblée générale, qu’elle allait entrer en grève à partir de
janvier 2017. Avant elle, la Confédération des syndicats des
fonctionnaires de Côte d'Ivoire (Cosyfoci) avait donné cette même date comme
ultimatum au gouvernement pour satisfaire leurs revendications.
Avez-vous connaissance de la décision de
la Plateforme nationale des organisations professionnelles du
secteur public de Côte d’Ivoire d’aller en grève en janvier ?
Nous
travaillons avec la plateforme. Mais jusque-là, nous n’avons pas encore défini
une date précise pour mener les actions communes et concertées. Mais je crois
que nous sommes dans l’esprit de la concertation. Au niveau de l’intersyndicale,
nous sommes à la phase d’une vaste concertation
de toutes les structures qui n’ont pas pris part à la dernière grève
lancée par la plateforme. Il s’agit essentiellement de nos amis de l’Economie
et des Finances, et ceux de la Justice. Et aussi tous les autres secteurs qui ne
se sont pas sentis concernés. Mais je crois que c’était par manque de
concertation. Nous l’avons signifié à nos amis de la plateforme que nous avons
même invités à une table de négociation. Parce qu’en réalité, nous ne sommes
pas opposés dans l’objectif visé, c’est la méthode qui diffère.
Lors de la dernière grève de la plateforme
qui a eu lieu du 8 au 11 novembre, il y a-t-il une collaboration entre le
Cosyfosy et la plateforme ?
Il
y a une collaboration. Puisque nous avons mis en place ensemble les points transversaux
liés aux revendications des fonctionnaires. Notamment, le retrait de
l’ordonnance 2012 lié à la pension de retraite du fonctionnaire
Qu’en est-il de la question des
journaliers de la fonction publique? Le ministre Pascal Abinan Kouakou a décidé de
tous les réintégrer…
Pour
l’heure la question des journaliers de la fonction publique n’est pas une
priorité pour l’intersyndicale. Nous
avons des points précis. Entre autres, les 150 points d’indices qui
doivent être étendue à l’ensemble des fonctionnaires ne bénéficiant pas d’une grille
salariale particulière. Il y a aussi la question de la retraite ; le stock
des arriérés, la liberté syndicale, la non privatisation de l’école...
Vous aviez donné un ultimatum jusqu’en
janvier pour que le gouvernement puisse donner une réponse à toutes ces revendications.
Et voilà que la plateforme des fonctionnaires annonce aussi ce mois comme
ultimatum. Maintenez-vous votre date ?
Pour
l’heure, le mois de janvier est une date à laquelle tous les fonctionnaires
doivent s’attendre pour exprimer leurs mécontentements au gouvernement. On aura
laissé tout le temps aux autorités de prendre toutes les dispositions liées à
nos revendications, afin de nous amener à des résultats probants et d’éviter
qu’en janvier, il puisse y avoir une paralysie générale. Janvier, pour nous,
est d’abord indicatif. Ce sera une date exacte d’entrée en grève si et véritablement
rien n’est fait. Je pense que nous allons vers une entente avec les
fonctionnaires de la plateforme qui sont pour le reste nos partenaires. Nous
sommes des camarades syndicalistes et nous avons le devoir de nous entendre. Et
là, nous mettons un point d’honneur sur la concertation. Il ne faut pas que des
décisions soient prises et imposées à une autre structure.
Il y a donc eu parfois des
incompréhensions entre vous ?
Il
n’y a pas de bruit entre nous et l’intersyndical. C’était une question
d’incompréhension entre la méthode et l’action.
Raphaël
Tanoh
Leg :
Tapé Djédjé Apollinaire appelle la plateforme à la concertation.
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