#SAISON DES PLUIES#: LE PLAN DU GOUVERNEMENT POUR EVITER LES MORTS



Le nombre de morts dus aux inondations et éboulements était à couper le souffle, l’année dernière. Pour empêcher de telles horreurs, cette année, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens. Mais cela suffira-t-il à prémunir les Ivoiriens des cauchemars passés?

Ça y est, on est en plein là-dedans ! Après plusieurs mois de répit pour les uns et une période d’intense chaleur pour les autres, la saison des pluies se signale.  Et la question qui revient sur toutes les lèvres, est celle-ci : va-t-on de nouveau assister à la vague d’inondations, de glissements de terrains et d’écroulements de maisons que les Abidjanais ont connue l’année dernière, avec son lourd bilan de près de 40 morts? Tout porte à croire que non. Car sur la cinquantaine de zones à risques recensées par le ministère de l’Intérieur et de la sécurité à travers les communes d’Abidjan, les sites les plus dangereux ont été soit rasés soit ramenés à des normes de sécurité plus acceptables. L’Office national de la protection civile (Onpc) qui coordonne cette opération avec le ministère de la Construction, du logement de l’assainissement et de l’urbanisme, a tout fait pour que la distance sécuritaire de 20 mètres exigée entre les maisons et les flancs des collines, soit respectée. A Boribana (Attécoubé) où l’on a enregistré 6 morts l’année dernière pendant les fortes pluies, une partie du quartier a été rasée pour que cette norme existe entre la lagune et les maisons précaires qui y pullulent. Mossikro, dans la même commune, n’y a pas échappé. Trois personnes y avaient péri en juin 2014 dans des éboulements. Pour ne plus revivre cela, le ministre de la Construction, Mamadou Sanogo a insisté pour que les mesures sécuritaires soient également respectées dans ce bled. Plus question de bâtir une maison près de l’énorme monticule de terre qui borde le quartier. Les masures qui y étaient ont été démolies. Même ‘’Gobelet’’, ce célèbre bidonville de Cocody, rétif aux mesures de démolition, a reçu la visite des bulldozers de l’Onpc. Malgré les échauffourées qui en ont découlées, le général Kili Fiacre, Dg de l’Onpc, est allé au bout de sa mission.

Des quartiers encore livrés à eux-mêmes

Le dernier quartier précaire à  essuyer la détermination des autorités, est Adjamé-zoo. « Nous n’avons pas encore terminé le déguerpissement. Notamment  à Attécoubé », indique une source proche du général Kili Fiacre. Mais avec un bilan satisfaisant, c’est la plus grosse opération de sécurisation des zones à risques entreprise par le gouvernement depuis bien longtemps. Loin d’être suffisant cependant, le déguerpissement des zones à risques doit se faire en même temps que la construction et la réparation des ouvrages d’assainissement, principale cause des multiples inondations constatées en 2014. A la Riviera II, l’une des raisons évoquées était la fameuse clôture de la méga star du reggae, Alpha Blondy. Une partie du mur du chanteur se trouvait sur l’emprise de l’arrivée de la masse d’eau qui part de la Riviera Bonoumin et qui est censée continuer jusqu’à l’arrière de la Riviera Golf. A cause de cela, de nombreux riverains buvaient la tasse en cas de forte pluie. Eh bien, avec l’aide de l’Office national de l’assainissement (Onad), la clôture a été réduite en miettes et de véritables ouvrages d’assainissement sont en train  de sortir de terre à cet endroit. Un autre point clé à signaler dans la capitale économique: l’avancée des travaux du bassin du Gourrou, également source d’inondations. En avril dernier, le ministre de la Construction s’était dit satisfait des efforts effectués par le gouvernement pour achever les travaux. « Il faut que les Ivoiriens sachent que le gouvernement est à la tâche pour maîtriser les masses d’eau qui dérangent la mobilité au centre d’Abidjan, au niveau du carrefour de l’Indénié, avec des investissements lourds qui sont dégagés pour la réalisation de ces ouvrages », s’était-il exprimé. Hélas, malgré tous ces travaux, plusieurs populations restent encore à la merci des grandes pluies. C’est le cas des résidents d’Abobo Clouetcha, à qui un bassin d’orage crée des misères lorsqu’il pleut. Pareil pour ceux d’Anyama « Ran-extension 2 ». Là aussi, des dizaines de familles logent quasiment au milieu d’un marigot. A la Riviera Bonoumin, on n’est pas encore sorti de l’auberge. Installés au large d’un énorme bas-fond qui traverse le quartier, les résidents assistent chaque année à une crue d’eau qui envahit leurs splendides duplex. L’Onad prévoit des travaux sur les lieux pour mettre fin à leur calvaire.  Mais ces travaux n’ont pas encore débuté. En fait, comme l’indiquait le directeur de l’assainissement et du drainage, Tapé Zékré, dans le bulletin mensuel du ministère de la construction  ‘’L’Urbanistique’’ (N°004),  « les besoins en matière d’assainissement de la ville sont énormes ». Espérons que la pluie se montre cette année plus clémente.
Raphaël Tanoh
Leg : A l’approche des grandes pluies, les Abidjanais retiennent leur souffle.

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