Pr Joseph Kaudjhis: ''LES CHOSES ONT CHANGE A LA #FONCTION PUBLIQUE#"







Plus de deux semaines après les journées portes ouvertes à la Fonction publique, Pr Joseph Kaudjhis, directeur adjoint de cabinet, revient sur cet évènement et trace les perspectives pour son ministère.


Vous avez organisé du 16 au 18 octobre derniers, les journées portes ouvertes au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative. Quels étaient les objectifs visés ?
J’ai assuré la vice-présidence du comité scientifique de ces journées portes ouvertes. Il s’agissait d’ouvrir la Fonction publique aux usagers, de créer  un cadre d’échanges entre les fonctionnaires et les usagers de la Fonction publique. Avec nos partenaires, y compris.

Ces objectifs ont-ils été atteints ?
Le message est passé depuis longtemps. Vous voyez tout ce que nous avons entrepris en termes de réforme. Il y a toute une série d’actions qui sont en train d’être menées au niveau du ministère, pour rendre l’environnement beaucoup plus accessible et le travail plus aisé. A l’issu de ces journées, nous pouvons dire que nous sommes rassurés, par rapport à toutes les satisfactions que nous avons eues en retour. Je pense que la population a compris, les usagers également. La Fonction publique s’est lancée dans une nouvelle dynamique et cette dynamique est faite pour améliorer leur situation. Les thèmes abordés s’articulaient autour de la gouvernance et de la réforme administrative. Il y a eu 6 communications. Il s’agissait de montrer aux agents comment devenir un bon travailleur. Aujourd’hui, sans une administration dynamique, on ne peut accéder au développement. Vous voyez toute l’amélioration du cadre qu’il y a eue ? C’est dans ce but que nous l’avons fait. Aujourd’hui, quand un fonctionnaire vient poser ses problèmes, il est mieux accueilli. Le Système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat (Sigfae), nous permet de pallier toutes les difficultés que nous rencontrons dans le domaine de la gestion administrative des fonctionnaires. Il est l’interface entre le fonctionnaire et le ministère. A travers ce système, nous avons un suivi de sa carrière et il a accès à sa documentation. Outre le Sigfae, le ministère à mis en place des directions régionales. Nous en avons 33,  réparties sur l’ensemble du territoire et qui s’occupent de réceptionner un certain nombre de préoccupations des fonctionnaires et d’y apporter des réponses appropriées.

A quand les prochaines journées portes ouvertes ?
Nous voulons l’instituer au niveau du ministère et nous travaillons pour déterminer la prochaine édition. Tout cela, dans le but de montrer que la Fonction publique n’est pas cette nébuleuse que les gens ont imaginée pendant des années.

Pour en revenir au dynamisme, vous avez créé un portail qui regroupe toutes les informations concernant les différents ministères. De quoi s’agit-il exactement ?
Il s’agit du « e-démarche administrative ». Pour établir un document quelconque dans l’administration ivoirienne, cela demande un certain nombre de dossiers. Alors, nous nous sommes rendus compte que pour avoir les informations sur ces dossiers, les fonctionnaires étaient parfois obligés de faire le déplacement, ne serait-ce que pour avoir la liste des documents à fournir. Aujourd’hui, avec le « e-démarche administrative », ils auront à terme, l’essentiel des informations sur ce portail. Et donc, pour confectionner leurs dossiers, ils n’auront plus besoin de venir dans les ministères techniques concernés. Avec ce portail, ils auront l’ensemble des infos qu’ils désirent. Ces données concernent aussi bien le ministère de la Fonction publique que tous les autres ministères que vous connaissez et qui vont venir alimenter ce site avec les informations concernant les services qu’ils proposent aux usagers. Je vous prends un cas simple. En ce qui concerne notre ministère, par exemple, un fonctionnaire qui souhaite avoir une attestation d’identité, va sur le site « e-démarche administrative ». Là, il a la liste des documents à fournir.  Imaginez quelqu’un qui est à Korhogo ou à Tengrela. S’il doit faire le déplacement à Abidjan pour avoir ces informations, c’est compliqué. A terme, lorsque ce projet entrera dans sa phase de croisière, il s’agira de faire en sorte que les fonctionnaires ou les agents, de manière générale, arrivent à faire leur demande en ligne et à recevoir leurs documents également en ligne. En gros, c’est une dématérialisation des démarches administratives.  

Qu’est-ce que cela signifie-t-il, dans un futur proche?
Les fonctionnaires ne recoivent plus de documents physiques en ce qui concerne leurs arrêtés de nomination. Un fonctionnaire qui est recruté aujourd’hui, fait sa demande de dépôt de documents, pour avoir son arrêté de nomination. Cet arrêté est produit et est transmis automatiquement sur sa page fonctionnaire. Lui, ne fait que télécharger le document et l’imprimer. Pour différents types d’attestations que nous recevons, les fonctionnaires font également la demande en ligne, mais le retrait reste encore physique. Parce qu’il faut toute une série de mesures de sécurité autour de ces documents. Ce sont ces mesures que nous sommes en train de prendre. En ce qui concerne les arrêtés de nomination, tout est garanti. Mais pour les autres documents, nous sommes à pied d’œuvre pour éviter la fraude des documents.

Pourriez-vous lutter contre la fraude, avec le « e-démarche administrative » ?
Aujourd’hui, nous avons un système informatique qui est déjà à la pointe, avec de jeunes gens qui sont régulièrement à la tâche. Ils sont rompus à la pratique de l’outil informatique et veillent à ce que cette procédure soit garantie. Il y a un espace. Et cet espace, on ne peut le créer que lorsqu’on a un numéro matricule valide. Un fonctionnaire qui ne l’a pas, ne peut pas créer une page de fonctionnaire. Donc, pour tout document qui est sollicité auprès du ministère, quand la délivrance doit se faire en ligne, ce document est transmis dans la page fonctionnaire. Et pour accéder à ce document, il faut que le fonctionnaire accède à sa page. Maintenant, ce procédé n’est pas exempt de risque. Le niveau informatique des fonctionnaires n’est pas toujours élevé. Et nous travaillons pour améliorer cela. Un monsieur qui va dans un cyber, par exemple, pour consulter sa page fonctionnaire, peut se faire aider par le gérant. Et ce dernier pourra lui subtiliser facilement son mot de passe. Ce qui représente un risque.

Réalisé par Raphaël Tanoh

Leg : Pr Joseph Kaudjhis a assuré la vice-présidence du comité scientifique des journées portes ouvertes.

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