Opération de #ravalement des façades#: VOICI LES #CITES# A VISER






Lancée le 2 octobre par le ministre de la Construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme, Mamadou Sanogo, l’opération de ravalement des façades a encore du mal à démarrer. Si des structures telles que l’Ecole normale d’administration (Ena) et l’Agence d’études et de promotion de l’emploi (Agepe) ont déjà donné le ton depuis l’année dernière, les cités publiques, elles, sont à la traîne. L’une des plus réfractaires semble la cité Sogefiha de Cocody, qui jouxte les splendides murs de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti). Elle est longtemps envahie par les moisissures et les fritures qui la dénaturent. En décembre dernier, le maire de la commune, N’Gouan Aka Mathias n’avait pu s’empêcher d’aborder le sujet. En évaluant le ravalement de la cité à environ 90 millions de FCFA, le premier magistrat de Cocody avait ajouté que cette somme servira à faire du lessivage à haute pression pour enlever la moisissure sur les murs, à colmater les fissures et à poser des fixateurs qui permettront à la peinture de tenir longtemps sur les façades. Située en bordure du Boulevard Latrille, l’une des voies les plus prisées de la capitale, la cité Sogefiha fait honte. Aux Deux-Plateaux, un autre spectacle du même type déprime les passants: la cité en face du «carrefour Mobile», juste avant l’hypermarché Sococé. Là aussi le revêtement n’est pas beau à voir. Le jaune vivifiant des murs ressemble à de la crasse. Par endroits, quelques locataires, sans doute gênés par cette vision désolante, ont eu la présence d’esprit de passer une couche de peinture. Mais insuffisante pour faire oublier la laideur de la cité. Ces images sont d’autant plus choquantes qu’il s’agit de Cocody, la commune la plus huppée de la capitale économique. C’est la partie immergée de l’iceberg. Sinon presque toutes les cités construites par les sociétés parapubliques de promotion immobilière  tombent en ruine. Cité Sogefiha, à Yopougon, à Koumassi, à Abobo. Les cités Sicogi ne sont pas en reste. «Plusieurs immeubles sont dans un état de dégradation avancée compte tenu du manque d'entretien», avait reconnu le ministre Sanogo lors du lancement de l’opération de ravalement des façades. En cause : la mauvaise organisation de la vie en copropriété.  Sur la question, maître Yao Cissé Jules, huissier de justice et l’un des plus grands administrateurs d’immeubles en Afrique, tirait la sonnette d’alarme dans une interview accordée à Nord-Sud en début d’année. Selon lui, il faut organiser les syndicats de copropriété (Syndics). Car, il y en a très peu qui sont professionnels. Concernant les cotisations, Me Yao Cissé Jules déplorait le manque de coopération des locataires. Pour l’homme de droit, les nouveaux textes qui régissent ce secteur doivent être appliqués. Ils permettront, par exemple, de faire des prélèvements à travers la facture d’eau et d’électricité du locataire lorsque ce dernier refuse de payer sa contribution. Ce n’est qu’à cette condition que la copropriété sera profitable et que l’on disposera de belles cités, d’après Yao Cissé Jules. Déjà, l’Etat a entrepris le recensement des associations, des comités de gestion des quartiers et des syndicats de copropriété existants. Mais tout porte à croire que seules les sanctions parviendront à faire démarrer véritablement les coups de pinceaux.   

Raphaël Tanoh

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