IL FAUT SAUVER LA CITE ADMINISTRATIVE




Erigée en véritable vitrine du pays dans les années 1970 et 1980, la cité administrative du Plateau constitue le plus récent témoin du « miracle ivoirien ». Ses flamboyantes tours étaient considérées comme un motif de fierté pour les Abidjanais. Elles faisaient monter des larmes de joie aux yeux et on pouvait presque voir son propre reflet sur les murs radieux. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, les édifices ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Dans la cour, la pelouse peine à retrouver de la fraîcheur. Par endroit, les trous au sol ne dérangent plus. Sur les flancs et les façades des immeubles, le revêtement des murs s’effritent. Au rez-de-chaussée, à la tour A, par exemple, les ornements des plafonds tombent en ruine. Cassé à plusieurs endroits, le carrelage sous les pieds inquiète. Vieillots,  surexploités, les ascenseurs sont tout le temps en panne. A certains étages, dans les tours D, C ou B,  l’humidité fait régner une permanente odeur de moisissure. Habitués à ce décor depuis des décennies, les Ivoiriens avaient fini par s’y faire. Mais la réhabilitation récente du Centre de commerce international d'Abidjan (Ccia) a ressorti la laideur de ces tours voisines et montré à quel point elles avaient besoin d’un coup de pinceau. « Dans le temps, le ministère de la Construction avait proposé un budget pour réhabiliter la cité administrative, mais nous n’avons jamais reçu de financement », explique un proche collaborateur du ministre de la Construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme. Aujourd’hui, fait-il savoir, la diversité des problèmes implique plusieurs structures. Notamment la Société de gestion du patrimoine immobilier de l'Etat (Sogepie). Selon notre source, vu la situation, l’Etat a misé sur les budgets alloués aux différents ministères pour réhabiliter leurs locaux. Mais insuffisante, cette aide se résume à la simple rénovation des meubles. Alors, qui pour sauver la cité administrative ?
RT

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