Danho Pierre Ange Désiré (dg de l’Emploi) : IL Y AURA DE L'EMPLOI CETTE ANNEE







 La réduction du chômage présentement en forte hausse est un challenge pour le gouvernement ivoirien. Dans cette interview, le dg de l’Emploi décline les actions menées au sein de l’administration qu’il dirige pour apporter une solution durable à la problématique de l’emploi.

Vous venez de valider le plan d’action stratégique de la direction  générale de l’emploi. Qu’est-ce que ces travaux apporteront de nouveau au triste tableau de l’emploi en Côte d’Ivoire ?
De par sa dénomination, cela en fait un acteur central dans la mise en œuvre de la politique générale de l’emploi, créée pour nous projeter dans la dynamique et la vision du président de la République. Et surtout la nouvelle dynamique instituée par le ministre de l’Emploi. Aujourd’hui, il est important que nous puissions nous inscrire dans une démarche objective. Donc pour nous, ce plan d’action stratégique constitue le fil conducteur pour les années et les mois à venir et nous permettra d’apporter une réponse face à la préoccupation de l’emploi.


A combien peut-on estimer le nombre de chômeurs en Côte d’Ivoire ?
Les informations actualisées seront bientôt disponibles.

Justement, il est aujourd’hui difficile de disposer de chiffres fiables sur l’emploi en Côte d’Ivoire. A quand les statistiques?
Il est important d’indiquer que l’un des défis majeurs qui ont été relevés au niveau de la politique nationale de l’emploi, c’est l’information sur le marché du travail. Il est important d’avoir une variation quantitative en termes d’impact de l’action gouvernementale. Au niveau du ministère de l’Emploi, il y a un plan qui s’articule autour d’un dispositif stratégique qui est piloté par la direction générale de l’emploi. Et il y a également un dispositif opérationnel qui est piloté par l’Agence d’étude et de la promotion de l’emploi (Agepe) qui a eu à conduire au titre de l’année 2012, l’enquête de l’emploi dont les résultats sont attendus. Cela va permettre de faire face aux problèmes de visibilité sur le marché du travail et va nous permettre de fournir déjà les premières données sur le marché du travail.


On parle de création de l’emploi, mais le ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan a indiqué récemment que la Fonction publique ne peut plus offrir de l’emploi aux jeunes. C’est tout de même un paradoxe !
Vous savez, le rôle de l’Etat, ce n’est pas de créer de l’emploi. L’Etat encadre l’activité économique. Nous avons le secteur privé, et même l’auto emploi, c'est-à-dire les initiatives privées des agents économiques. Je pense que les jeunes doivent s’inscrire dans cette nouvelle orientation. L’emploi public, c’est juste pour encadrer l’activité économique et permettre à l’Etat de jouer son rôle régalien. Aujourd’hui, nous sommes tous de potentiels créateurs d’emploi. Par l’auto-emploi, les jeunes doivent apporter leur pierre à l’édifice pour la construction de notre pays et par rapport à l’objectif d’émergence que nous attendons tous d’ici l’horizon 2020.

Quels sont les secteurs que vous leur conseillez?
Je pense qu’ils sont assez avertis. Nous avons un secteur tertiaire qui est assez dynamique.  En la matière, nous avons des structures qui sont à la disposition de ces jeunes pour leur donner les premières orientations, en termes de carrière au niveau de la formation, en termes de technique de recherche de l’emploi.

Les Ivoiriens estiment qu’ils élaborent les projets qui restent bloqués et que les bailleurs de fonds ne leur viennent pas en aide.
Les projets ne bloquent pas. Un projet se finance de lui-même lorsqu’il est pertinent. Souvent même, lorsque qu’il est rentable, vous le cachez pour ne pas que les autres le voient. Vous voyez qu’au niveau de l’Etat, il y a toute une mobilisation autour de la question de l’accessibilité aux financements. Vous avez vu que la première dame a lancé le fonds des femmes, vous avez vu aussi qu’au niveau du ministère de la Promotion de la jeunesse, le fonds national de soutien aux jeunes (Fnj) est en place. Au niveau du ministère de l’Emploi, il y a des initiatives en cours qui auront une visibilité d’ici le deuxième semestre de l’année 2013. Il y a toute une série d’actions qui seront menées.

L’auto-emploi tarde à prendre forme. Peut-on dire que les Ivoiriens sont des entrepreneurs ?
Les Ivoiriens ont des projets. Lorsque qu’on vous dit que nous avons un secteur informel dynamique, c’est parce que les gens ont des activités. Le seul problème, c’est qu’il faut les  encadrer.

Qu’est-ce que 2013 réserve aux jeunes en termes d’emploi ?
L’année 2013 en termes d’emploi est forcément liée aux performances économiques qui ont été déjà bien entamées à partir de 2012. On a eu un taux de croissance de 8.6 et la confirmation des performances économiques, ainsi que le dynamisme revient. Cela devra nous permettre de créer encore plus d’emploi. Et au niveau du ministère de l’Emploi, nous allons accompagner les initiatives les plus pertinentes. Le dispositif au niveau du service public de l’emploi sera renforcé, les informations sur le marché du travail seront rendues disponibles. Et je pense que nous irons vers une création effective d’emploi de sorte que les jeunes puissent trouver des réponses à leurs problèmes.

Interview réalisée par Raphaël Tanoh
Leg : Danho Pierre Ange Désiré se félicite d’un secteur tertiaire dynamique en Côte d’Ivoire.

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