Approche des fêtes de fin d’année: CES QUARTIERS SANS LUMIERE!






Guirlandes, décorations, jouets…les fêtes de fin d’année pointent du nez. Mais les Abidjanais ne sont pas rassurés à cause des défaillances d’éclairage public qui favorisent l’insécurité.



Alors que la capitale économique est de plain-pied dans les préparatifs des fêtes de fin d’année, des zones d’ombre menacent de ternir les réjouissances. Nombreux sont aujourd’hui les quartiers et sous-quartiers d’Abidjan qui sont privés d’éclairage public. Il n’y a qu’à parcourir le Plateau-Dokui pour se rendre compte de la réalité du problème. Les rues sont sombres la nuit, et ce sont les halos de lumières des habitations qui servent parfois à éclairer les ruelles. La voie qui monte de l’église St-Monique vers l’établissement Adama Sanogo fait peur une fois le soleil couché. Pas de lampadaires fonctionnels. C’est presque tout ce sous-quartier qui est plongé dans l’obscurité totale à partir de 19h. Bien qu’habituée à cette situation, Abobo commence à s’inquiéter à la tombée de la nuit. Parce que l’insécurité y est montée d’un cran. Mais surtout à cause des poteaux électriques qui se font de plus en plus obsolètes. Ceux qui bordent, par exemple, la voie partant de la gendarmerie au quartier «Avocatier» sont pour la plupart hors service. Ne vous aventurez surtout pas dans les sous-quartiers sans lampe. Vous pourriez cogner un mur. Un peu plus loin, une partie de l’autoroute vers l’université est également dans l’obscurité. De l’autre côté, Williamsville n’est pas en reste. En quittant les Deux-Plateaux vers «zoo-paillet», l’automobiliste est complètement dans l’obscurité sur certains tronçons de la voie. Il faut de bons phares pour ne pas aller dans le décor. Parler des problèmes d’éclairage public dans les ruelles de cette commune, revient à énumérer tout un catalogue. Il ne faut surtout pas oublier la route qui part du zoo vers le «carrefour Duncan», aux Deux-Plateaux. Les piétons frissonnent en l’abordant la nuit, parce qu’il n’y pas de lumière. Pareil pour la voie qui monte du célèbre bar Jackpot, à la Rue princesse de Yopougon, vers Wassakara. Le lampadaire principal qui s’y trouve broie du noir. Ce phénomène n’est pas étranger à la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie). Yéo Pélédéné Omar, sous-directeur de l’éclairage public à la Cie attribue ces problèmes à des défaillances. Mais aussi aux vols de câbles et de luminaires. Lors d’une interview qu’il a accordée récemment au Patriote, le technicien s’offusquait de ces pratiques d’un autre âge. «Dans les trous de candélabres, on sectionne les fils. Et les lampes ne peuvent plus s’allumer. Même quand on place les câbles aériens, ceux-là sont également volés», s’indignait-il. En plus de ces ennuis, M. Yéo a noté que certaines voies méritent une réhabilitation. «Ces voies sont connues, identifiées, chiffrées et le dossier a été transmis à l’autorité». Il y a, dit-il, des financements pour réhabiliter quelques unes d’entre elles. Une explication apaisante. Cependant, une autre source au sein de la compagnie d’électricité parle d’une certaine forme de délestage des tronçons. Notamment au Plateau-Dokui, où l’éclairage public fonctionnait jusqu’aux lendemains de la fête de la Tabaski. Selon notre informateur, ces lampadaires sont coupés d’électricité pour permettre aux riverains d’avoir de la lumière chez eux. Toute chose qui ne rassure guère. Et la population se demande pourquoi les autorités ne profitent pas des fêtes pour s’attaquer à ce casse-tête ivoirien. Quand on sait que les voleurs profitent toujours de l’approche de ces festivités pour faire leurs provisions.





Raphaël Tanoh



Leg : La nuit, une partie d’Abidjan est plongée dans le noir.









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