Kasim Koné (guide spirituel, imam adjoint de la mosquée de N’Tomoukôrôbougou Bamako ) : LES REBELLES TOUAREGS VONT DEPOSER LES ARMES

Kasim Koné (guide spirituel, imam adjoint de la mosquée de N’Tomoukôrôbougou Bamako ) : « Les Touaregs vont déposer les armes » Certains disent de lui que c’est un visionnaire, d’autres, qu’il bat de loin la réputation de son père, lui-même grand guide spirituel. Dans cette interview, Kasim Koné, fraîchement revenu du Mali, nous livre quelques uns de ses secrets. On raconte que beaucoup d’Ivoiriens vous ont consulté au plus fort de la crise postélectorale pour prier pour la Côte d’Ivoire. Est-ce vrai ? Effectivement. J’ai vécu une partie des évènements de la crise postélectorale à Abidjan avant de retourner au Mali. C’est lorsque je suis arrivé là-bas que les choses se sont empirées. Mais étant à Bamako, j’étais assez sollicité par des Ivoiriens qui venaient me voir afin que je prie pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire. Dieu merci, mes prières ont portés. Quels sont ceux qui vous sollicitaient ? Des hommes politiques, des religieux, des citoyens lambda. Peut-on savoir qui précisément ? Malheureusement, je ne peux pas donner de nom. Ils se déplaçaient jusqu’à Bamako ? Certains m’appelaient, d’autres venaient me voir, en avion. Vous pensez que vos prières y sont pour quelque chose dans le retour de la paix en Côte d’Ivoire? Oui, je le crois. On dit de vous que vous êtes un grand visionnaire. Aujourd’hui, avec la fin de la crise postélectorale, un autre problème subsiste : la réconciliation. Comment entrevoyez-vous cela ? Lorsque je suis arrivé en Côte d’Ivoire, après la crise postélectorale, j’ai été très bien accueilli par les forces de sécurité. Ce ne sont plus les mêmes fouilles, souvent inutiles, d’avant crise. Les choses ont changé. Je pense que c’est un point important dans la voie de la réconciliation. Ce qu’il faut, aujourd’hui, c’est que les responsables politiques se parlent. Et cela viendra. D’ailleurs, je ferai le 28 avril, un maoulid sur la réconciliation à Abidjan. Quel avenir entrevoyez-vous pour notre pays ? Je pense que la Côte d’Ivoire est bel et bien de retour. Et elle ne cessera d’aller de l’avant. Est-ce à cause de ses dirigeants où de ses ressources naturelles ? Les deux. Le Mali est aujourd’hui en crise. Que faites-vous pour votre pays? Tout comme je l’ai fait pour la Côte d’Ivoire, je prie pour que ce pays hospitalier retrouve le chemin de la paix. De quelle manière? Beaucoup de Maliens me sollicitent pour que je fasse ce que j’ai fait pour la Côte d’Ivoire, lorsqu’elle était en crise. Et ?... Je prie et je pense que le Mali va bientôt retrouver la paix. Mais les rebelles touaregs ne veulent pas céder du terrain… Cette guerre n’est pas une guerre religieuse, c’est juste un conflit d’intérêt. Les autorités maliennes et les Touareg vont finir par s’asseoir et discuter. Et les rebelles vont déposer les armes. Pour revenir à la Côte d’Ivoire, on vous voit intervenir sur des chaînes locales. Et dès votre arrivée à Abidjan, votre domicile à Adjamé est pris d’assaut. Que faites-vous pour attirer tant de monde? Je fais des bénédictions et je prie pour les couples qui ont des difficultés dans leur foyer, cela, en me basant sur l’expérience du prophète Mohamed. Je prie aussi pour des personnes qui ont des problèmes de santé. Il y a également des familles qui viennent me voir pour que j’aide leurs enfants à réussir. Vous leur faites essentiellement des bénédictions? Je leur prépare aussi des potions à base de versets coraniques qu’ils boivent, et avec lesquelles ils se lavent. Ça marche ? Je vous laisse le soin de le demander à ceux que je reçois. Quels sont vos rapports avec les imams de Côte d’Ivoire ? Ce sont les mêmes rapports que j’ai avec les imams au Mali. C'est-à-dire de très bons rapports. Avez-vous déjà rencontré l’imam Idriss Koudous ou le cheikh Boikary Fofana ? Jusque-là, non, mais nous nous sommes vus à certaines manifestations à Abidjan. Mon souhait c’est de les rencontrer en tête à tête. Je souhaite aussi rencontrer des personnalités ivoiriennes pour qui j’ai prié. Telles que le président de la République, Alassane Ouattara et le président de l’assemblée nationale, Guillaume Soro. Pour combien de temps êtes-vous là ? Quelques semaines. Interview réalisée par Raphaël Tanoh Leg : Le guide Kasim Koné est sûr que les rebelles touaregs et les autorités maliennes finiront par discuter.

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